La section de philosophie de l'université de Lausanne accueille les cinquièmes journées de métaéthique, qui se tiendront à Lausanne les 16 et 17 février 2017. Le thème central de ces journées sera : « Le constructivisme métaéthique et ses critiques ».
Depuis les années 80, le constructivisme métaéthique est progressivement devenu l'une des positions avec lesquelles on doit compter dès lors qu'est posée la question de savoir comment rendre compte de la spécificité du phénomène moral. Introduit relativement tardivement (John Rawls, 1980), le constructivisme métaéthique peut être conçu comme une troisième voie, capable d'éviter les écueils du réalisme sans sombrer dans le relativisme ou le scepticisme.
La métaphore de la construction, qui s'oppose en premier lieu à celle de la découverte, suggère d'abord que les normes et les valeurs morales ne sont pas des réalités indépendantes de nous et évite ce faisant les défis ontologiques auxquels le réalisme s'affronte. Se plaçant en second lieu à distance de la métaphore de la création, le constructivisme peut également affirmer que le processus de construction n'est pas dénué de toute contrainte et éviter ainsi le relativisme et le scepticisme. L'espoir du constructivisme est ainsi de développer un espace nouveau, entre le réalisme et le relativisme, qui parviendrait, mieux que les positions traditionnelles, à rendre compte du phénomène moral.
L'une des questions qui se pose actuellement est de savoir si le constructivisme est capable de tenir ses promesses. L'une des façons de décliner ce problème est de poser la question de savoir si le constructivisme se distingue véritablement du réalisme. Cette difficulté tient au processus de construction lui-même : la construction ne peut opérer sans s'appuyer sur un certain nombre de points de départ. Mais si ces points de départ – comme la valeur de l'humanité ou de l'agent rationnel – sont simplement posés ou affirmés, comme s'ils constituaient des vérités indépendantes de nous, n'est-ce pas là un retour au réalisme ? N'est-ce pas là le signe de l'impossibilité de formuler une alternative au réalisme qui ne soit ni un relativisme ni un scepticisme ?
Nous invitons les chercheurs, enseignant-chercheurs, doctorants et post-doctorants qui s’intéressent à ces questions à soumettre des propositions de communications qui chercheront à défendre, à interroger ou à critiquer le constructivisme métaéthique, en général ou sous l’une ou l’autre de ces variantes (kantien, humien, hobbesien, etc.).
Les conférenciers invités que nous aurons le plaisir d’accueillir sont à ce jour :
Carla Bagnoli (Université de Modène)
Julien Deonna (Université de Genève)
Stéphane Lemaire (Université Rennes 1)
Jocelyn Maclure (Université Laval, Québec)
Robert Myers (York University, Toronto)
Mauro Rossi (Université du Québec à Montréal)
Christine Tappolet (Université de Montréal)
Fabrice Teroni (Université de Genève)
Patrick Turmel (Université Laval, Québec)
Depuis les années 80, le constructivisme métaéthique est progressivement devenu l'une des positions avec lesquelles on doit compter dès lors qu'est posée la question de savoir comment rendre compte de la spécificité du phénomène moral. Introduit relativement tardivement (John Rawls, 1980), le constructivisme métaéthique peut être conçu comme une troisième voie, capable d'éviter les écueils du réalisme sans sombrer dans le relativisme ou le scepticisme.
La métaphore de la construction, qui s'oppose en premier lieu à celle de la découverte, suggère d'abord que les normes et les valeurs morales ne sont pas des réalités indépendantes de nous et évite ce faisant les défis ontologiques auxquels le réalisme s'affronte. Se plaçant en second lieu à distance de la métaphore de la création, le constructivisme peut également affirmer que le processus de construction n'est pas dénué de toute contrainte et éviter ainsi le relativisme et le scepticisme. L'espoir du constructivisme est ainsi de développer un espace nouveau, entre le réalisme et le relativisme, qui parviendrait, mieux que les positions traditionnelles, à rendre compte du phénomène moral.
L'une des questions qui se pose actuellement est de savoir si le constructivisme est capable de tenir ses promesses. L'une des façons de décliner ce problème est de poser la question de savoir si le constructivisme se distingue véritablement du réalisme. Cette difficulté tient au processus de construction lui-même : la construction ne peut opérer sans s'appuyer sur un certain nombre de points de départ. Mais si ces points de départ – comme la valeur de l'humanité ou de l'agent rationnel – sont simplement posés ou affirmés, comme s'ils constituaient des vérités indépendantes de nous, n'est-ce pas là un retour au réalisme ? N'est-ce pas là le signe de l'impossibilité de formuler une alternative au réalisme qui ne soit ni un relativisme ni un scepticisme ?
Nous invitons les chercheurs, enseignant-chercheurs, doctorants et post-doctorants qui s’intéressent à ces questions à soumettre des propositions de communications qui chercheront à défendre, à interroger ou à critiquer le constructivisme métaéthique, en général ou sous l’une ou l’autre de ces variantes (kantien, humien, hobbesien, etc.).
Les conférenciers invités que nous aurons le plaisir d’accueillir sont à ce jour :
Carla Bagnoli (Université de Modène)
Julien Deonna (Université de Genève)
Stéphane Lemaire (Université Rennes 1)
Jocelyn Maclure (Université Laval, Québec)
Robert Myers (York University, Toronto)
Mauro Rossi (Université du Québec à Montréal)
Christine Tappolet (Université de Montréal)
Fabrice Teroni (Université de Genève)
Patrick Turmel (Université Laval, Québec)