Abstract
La recherche et l’innovation sont plus que jamais au cœur de nos «sociétés de la connaissance». Communément mis en avant comme moteur de compétitivité économique, souvent jugés indispensables à la souveraineté d’un pays, les développements de la science sont également susceptibles de nourrir à un degré sans précédent la décision politique, via l’expertise scientifique. Nucléaire, ingénierie quantique, intelligence artificielle, spatial sont autant d’exemples de domaine de recherche en prise directe avec le politique.
Quelles sont dès lors, aujourd’hui, dans une démocratie, les interactions souhaitables entre science et politique ? En prenant comme fil conducteur la question de la confiance dans la science, cette conférence interrogera dans un premier temps les tensions éventuelles entre engagements politiques des chercheuses et chercheurs et attentes en matière d’objectivité et de neutralité. Elle abordera ensuite les mérites (et limites) d’une plus grande ouverture de la recherche scientifique aux citoyens et citoyennes.