Philosophie pratique

La philosophie pratique traite d'aspects qui semblent nous toucher plus directement, car elle s’occupe des actions et des activités humaines. En cela, au lieu de se concentrer sur la structure de la réalité, comme le fait par exemple la métaphysique, en philosophie pratique on peut interroger les divers aspects de notre vivre ensemble.

La philosophie pratique regroupe différents domaines, différents types de questions et questionnements. Pour n’en citer que quelques unes, on y retrouve l’éthique, l’éthique appliquée ainsi que la méta-éthique, tout comme la philosophie politique, sociale, de la culture ou encore la philosophie du droit.

En éthique, les philosophes s’interrogent au sujet de quels types de comportements sont vertueux ou non. Parmi les ouvrages et courants les plus célèbres, citons l’éthique eudémoniste d’Aristote (une action est vertueuse si …) , l’éthique déontologique de Kant (une action est vertueuse si, et l’éthique utilitariste de Bentham ou encore John Stuart Mill (une action est vertueuse, si elle apporte elle augmente le bonheur ou apporte du plaisir au plus grand nombre). Il est intéressant de comparer ces différents courants éthiques et de constater qu’une seule action pourrait être condamnable selon un des courants alors qu’il serait louable selon une autre conception de l’éthique. L’éthique appliquée est une branche de la philosophie qui s’occupe avant tout de ce qu’une personne peut ou doit faire dans un sens très pratique. L’éthique appliquée s’apparente au travail que fait une commission d’éthique qui encadre la recherche scientifique. Par exemple, comment faire des expériences scientifiques médicales sur des humains le plus justement possible, sans outrepasser leurs droits et en respectant leur personne en tant que sujet et pas seulement objet de la science ?

La méta-éthique, quant à elle, va un pas plus loin et cherche à interroger la valeur de vérité des jugements éthiques. Dire qu’une action est bonne ou mauvaise, oui, mais qu’est-ce que cela signifie être bon ou mauvais ?

La philosophie politique regroupe les réflexions sur comment nous vivons ensemble. En effet, nous pouvons nous interroger sur la raison qui nous pousse à vivre en société, quelles seraient les alternatives, qu’est-ce qui est venu avant la vie en société. Des expériences de pensée comme l’état de nature décrit par Rousseau, Hobbes ou encore Locke, état qui précède notre vie en société nous amène à trouver des réponses possibles, ou des justifications possibles aux règles, lois et droits qui gouvernent notre vie en société. D’autres questions de philosophie politique sont par exemple quel type de gouvernement est le plus juste, la comparaison des différents types de gouvernement possibles ainsi que l’évaluation de ceux-ci.

La philosophie sociale discute et critique la société dans son ensemble – au lieu de s’interroger sur la notion d’individu ou d’état, elle s’adresse à nos relations sociales et à la société dans son ensemble, articulant ainsi sociologie mais également politique et des questions de droit.

La philosophie de la culture s’intéresse à ce qu’est la culture, sa signification ainsi que son évolution. C’est un courant qui s’est avant tout développé lors du 19 et 20ème siècle. Si

La philosophie du droit a attrait aux fondements du droit. Par exemple, qu’est-ce que la justice ? Comment un droit peut-il être juste ? Comment faire pour articuler droit et justice ? Ainsi, c’est un domaine de la philosophie qui s’articule avec la philosophie politique mais également avec l’éthique. On distingue volontiers deux conceptions du droit au sein de la philosophie du droit : La théorie du droit naturel et la théorie du droit positif.