Die Corona-Krise zeitigt paradoxe Folgen. Einerseits rückt sie unsere Körperlichkeit und physische Verletzlichkeit ins Bewusstsein. Andererseits zwingt sie uns, in verstärktem Maß auf digitale Technologie zurückzugreifen, um die sozialen und ökonomischen Verwerfungen der Pandemie abzufedern. Die ›Digitalisierung‹ wird dadurch praktisch forciert: Auch Aktivitäten und Interaktionen, die zuvor ein analoges Inseldasein inmitten einer digitalisierten Lebenswelt fristeten, finden nun in digitalem Rahmen statt – digitale Unterrichtsräume in Schulen und Universitäten oder Wohnzimmer-Konzerte per Livestream sind hierfür sprechende Beispiele. Zugleich erhält das ›Digitale‹ eine merkwürdige theoretische Relativierung, weil in der gänzlichen Entkopplung von der physischen Sphäre die Grenzen der Digitalisierung sichtbar werden. Wir sehen nicht nur, was digitale Technologie alles kann, sondern mehr noch, was sie nicht kann, und was sie nicht ersetzen kann. Zudem ist der öffentliche utopische oder dystopische Diskurs um die Digitalisierung angesichts einer akuten physischen Bedrohung in den Hintergrund gerückt. In dieser Gleichzeitigkeit von Bedeutungsgewinn und Bedeutungsverlust erweist sich Digitalisierung als philosophisch problematisch. Das betrifft nicht nur die soziale Rolle von Digitaltechnik, sondern den im Grunde unklaren Begriff ›Digitalisierung‹ selbst. Und begriffliche Klärung gehört spätestens seit Platon zum Kerngeschäft der Philosophie.
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La crise du coronavirus rend tangible certains paradoxes. D’un côté, elle nous fait prendre conscience de notre corporalité et de notre vulnérabilité physique. De l’autre, elle nous oblige à considérer les technologies digitales avec un élan et un œil nouveaux, afin d’appréhender au mieux les effets des bouleversements sociaux et économiques qu’apporte avec elle la pandémie. Dans un tel contexte de crise, la «digitalisation» nous est imposée dans tous les domaines (ou presque).
En témoignent les nombreuses activités et interactions qui faisaient jusqu’alors exception en échappant au digital, qui se retrouvent désormais propulsées au cœur même de ce monde parallèle: les salles de cours des écoles et des universités sont digitalisées, les concerts donnés en direct depuis une chambre, par caméras interposées. Parallèlement, la signification théorique du digital devient étrangement toute relative dans la mesure où l’isolement absolu rend les limites de la digitalisation d’autant plus visibles et concrètes. D’un côté, nous nous rendons compte de la puissance des technologies digitales, mais nous prenons de ce fait aussi simultanément conscience de ce qu’elles ne peuvent pas, c’est-à-dire de ce qu’elles ne peuvent remplacer. Par ailleurs, le débat purement utopique et dystopique à propos de la digitalisation se trouve relégué au second plan, tant la menace physique est devenue aiguë. Entre augmentation et diminution de son importance, la digitalisation se révèle problématique au sens philosophique du terme. Non seulement par rapport au rôle qu’occupent les technologies digitales dans nos sociétés, mais également par rapport à l’ambiguïté du concept de «digitalisation». La clarification des concepts étant, au moins depuis Platon, le cœur du travail philosophique, attelons-nous donc tout de suite à cet exercice. À l’instar de toute rupture technologique et médiatique, la «révolution digitale» constitue un défi philosophique qui peut être appréhendé à travers les trois domaines classiques de la philosophie: pratique, théorique et esthétique. Premièrement, l’utilisation et la diffusion généralisées des médias digitaux modifient indéniablement la nature de nos connaissances ainsi que notre rapport au monde. Tout comme l’écriture à la main ou à l’ordinateur favorise différentes manières de penser et de conceptualiser les choses, la possibilité d’observer ce qui nous entoure à travers l’écran de notre smartphone, par exemple, plutôt qu’à l’œil nu, change notre regard sur le monde. L’accès, en tout temps et en tous lieux, à l’ensemble des connaissances humaines affecte également profondément notre mémoire et notre conception du savoir.
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Inhalt
- Editorial
- Digitalisierung als philosophisches Problem
- Interview- Digitalisierung: Was hat es eigentlich auf sich mit Digitalisierung? Ein Interview mit Prof. Dr. Block
- La responsabilité, ou le poids de la liberté
- La digitalizzazione come problema filosofico
- Digitalizzazione & lavoro
- Abschlusstext
- Literaturangaben und Tipps
Vorwort
Liebe Leser*innen und Leser
Haben Sie sich auch schon mit dem Thema Digitalisierung auseinander gesetzt? Der Verein Philosophie.ch fragt bei Ihnen nach und möchte sich auf diese Art sehr herzlich für Ihr philosophisches Interesse bedanken.
Die Onlineplattform Philosophie.ch bietet Ihnen über 1000 philosophische Blogbeiträge, einige davon auch zum Thema dieser Broschüre, wie beispielsweise die eingegangenen Texte des nationalen Jugendessaywettbewerbes 2020. Dort wurde folgende Preisfrage gestellt: "Wie stellt die Digitalisierung die traditionelle Vorstellung vom Individuum in Frage? Und welche Szenarien können wir uns für Einzelpersonen und Gemeinschaften in der nahen Zukunft vorstellen?"
Was denken Sie dazu? Wir im Verein Philosophie.ch hoffen, Sie für das Hinterfragen vorgefasster Meinungen begeistern zu können und mittels der Onlineplattform einen Beitrag zu leisten, das kritische, analytische und selbstbestimmte Denken zu fördern.
Im Namen des Vereins Philosophie.ch bedanke ich mich daher von Herzen und grüsse ich Sie freundlichst!
Anja Leser