Métaphysique

Littéralement, la métaphysique signifie «ce qui vient après la physique» (méta = après; physis = physique). Le concept fut utilisé pour la première fois par Andronicus de Rhodes, qui édita et nomma l'un des nombreux recueils écrits par Aristote Ta meta ta phusika (après les livres de physique). Tandis que le précédent recueil de Physique traite des objets de nos expériences, c'est-à-dire d'objets changeants, le traité de Métaphysique étudie quant à lui les êtres en tant qu'êtres (leur substance), les causes premières et les choses immuables. Aristote parle d'une «philosophie première» ou d'une «science première». En 535, Simplicius définit la métaphysique comme:

«une discipline qui considère les réalités entièrement séparées de la matière et la pure activité de l’intellect en acte et de l’intellect en puissance (...)»  (Commentaire sur la 'Physique' d’Aristote, I, 21).

La métaphysique traite des problèmes centraux de la philosophie théorique. Elle traite de la description des fondements, des conditions, des causes ou "justifications premières", des structures les plus générales, des lois et des principes, ainsi que du sens et du but de la réalité totale et de tous les étants.

Voici quelques questions auxquelles s'intéresse la métaphysique:

Y a-t-il une cause ou une raison ultime qui expliquerait non seulement pourquoi le monde existe, mais également pourquoi le monde est tel qu'il est? Dieu existe-t-il et si oui, que peut-on savoir de lui? Quelle est l'essence ou la substance de l'être humain? L'esprit existe-t-il en tant que tel? L'âme de l'être humain est-elle immortelle? L'être humain possède-t-il un libre arbitre?